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Le bonheur est-il déjà en nous ?

Un peu à l’image des to-do list des tâches quotidiennes auxquels on doit penser, je crois que nous avons tous naturellement tendance à établir, parfois consciemment, parfois inconsciemment notre to-do list du bonheur.

Chacun y met ce qu’il y veut : une personne avec qui partager sa vie, une famille à fonder, une profession à exercer, un physique à obtenir, un statut social à acquérir, un mode de vie à vivre… qu’importe, chacun à sa propre vision du bonheur.

Mais parfois, on a beau cocher nos propres cases on s’aperçoit que malgré tout d’autres envies ou projets se manifestent et qu’on ne se sent pas forcément heureux en permanence.

Alors cela peut nous amener à ressentir de la culpabilité, du découragement, de la colère envers nous-mêmes de se ressentir comme d’éternels insatisfaits.

A ce sujet, j’aimerais partager avec vous mon point de vue.

Premièrement, nous sommes humains et l’humain a une riche palette d’émotions. Certaines certes plus agréables à ressentir que d’autres mais pour autant chacune des émotions que vous ressentez est légitime et entendable. Vous avez le droit d’avoir coché toutes les cases de votre vie idéale et de ressentir parfois de la tristesse, de la colère, de la lassitude, de la peur ou n’importe quelle autre émotion que souvent on aimerait taire.

Deuxièmement, nous sommes mouvement, il est normal que ce qui nous convenait hier puisse ne plus l’être aujourd’hui.

Pour vous donner un exemple personnel…

J’ai longtemps voulu exercer une profession auprès des enfants. Déjà en classe de 3ème je voulais devenir auxiliaire de puériculture. La formation n’étant accessible que par concours j’ai mis plusieurs années à atteindre cet objectif mais j’ai réussie. J’ai obtenue le concours d’entrée, j’ai réussie l’année de formation et j’ai exercée quelques années dans ce domaine.

Et puis, il y a eu un moment ou je ne me suis plus sentie pleinement heureuse et épanouie dans mon travail. Alors j’aurais pu culpabiliser, me dire que j’avais perdue beaucoup d’année en me trompant de voie mais ce n’est pas ce que j’ai ressentie. Je ne l’ai pas vécue comme un échec ou une erreur de parcours non, je suis intimement persuadée qu’à l’époque c’était la bonne chose à faire puisque c’est celle qui me rendait heureuse. Je me souviens d’ailleurs de la joie intense que j’ai ressentie lorsque j’ai vu mon nom parmi la liste des admis à la formation. J’ai vécue cette année-là des moments particuliers, j’ai fait de belles rencontres qui perdurent encore aujourd’hui et je suis ressortie riche de cette expérience.

Alors oui, parfois on peut ne plus se sentir heureux dans sa propre vision de vie idéale, on peut ressentir le besoin de modifier certaines choses, c’est pour moi naturel et ok.

Enfin, ce que j’aimerais vous dire pour conclure c’est que vous avez le droit d’avoir des objectifs mais qu’il n’est pas nécessaire d’attendre d’avoir cocher les cases pour être heureux.

Souvenez-vous votre petite enfance, ou observés les enfants autour de vous. La joie est une émotion naturellement présente en nous au même titre que toutes les autres. Pourquoi cela devrait-il être plus difficile de la ressentir que des émotions qu’on considère comme désagréable ?

Et si finalement le bonheur n’était ni un choix à faire, ni un objectif de vie ?

Et si il était déjà là tout simplement ?